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Daria Rossi

Daria Rossi

© Karine Pelgrims

Dans son premier roman, à l’écriture rafraîchissante, Daria Rossi nous livre sa recette du bonheur : une bonne dose d’insolence, une pincée d’humour, un soupçon de culot, un zeste d’interdit et surtout, pour finir, pas de demi-mesure ! Que ce soit dans sa contribution à 10 ans, ça se fête ou dans son second roman, elle persiste dans ce ton vif et piquant tout en s'essayant à de nouveaux registres.

Interview réalisée en décembre 2008 par SyVie M. pour sortirentrefilles.com


D’où vous vient votre envie d’écrire et votre inspiration ?


Je n’arrive pas à accepter que nous n’ayons qu’une seule vie sur Terre. J’ai tellement d’envies, tellement de chose à faire… C’est vrai, n’avoir qu’un seul métier, par exemple, pour toute une vie, c’est frustrant non ? On peut en changer me dira-t-on mais je ne m’y risquerais pas trop par les temps qui courent…
Écrire me permet d’investir des personnages, à vivre en procuration des envies, à m’ouvrir. Bref, je sors de mon corps par l’esprit. Enfin, j’ai été déçue parfois, beaucoup, souvent, j’ai rêvé à des gens que j’aurais voulu avoir pour amis, ou encore en amour. Alors, j’ai écrit, puis écrit. Un exutoire, un moyen de purger ce que mon esprit n’arrivait pas à absorber, à digérer.


Vos romans actuels mettent en scène des lesbiennes. Avez-vous eu des soucis pour les faire publier ? Vous avez frappé à toutes les portes ou fait une sélection des maisons d’édition ?


Oui, j’ai essuyé des claques cinglantes venant de grandes boutiques « où l’on ne traite pas du sujet… ». Mais c’est un hasard, un soir d’errance sur le Net que j’ai découvert les éditions KTM. Je n’y croyais pas davantage, m’étant définitivement convaincu que mon travail ne serait jamais apprécié et qu’il me fallait envisager une reconversion. Devenir horticultrice, paysagiste ou encore décoratrice… Bref, créer…


« 10 ans ça se fête ! », l’éditrice des Éditions KTM a eu l’idée de regrouper 10 auteures afin de fêter les 10 ans la maison d’édition. L’originalité est dans le fait que les 10 nouvelles se passent le même jour, dans le même endroit. Quelles étaient vos directives et comment avez-vous vécu cette expérience ?


Nous avions une bible, une ligne directrice et des clous à suivre, à respecter, dans le temps et l’espace. Un super défi avant les fêtes de fin d’année 2007. À la fois excitant et frustrant car j’ai horreur d’être menée dans mes écritures.


J’ai beaucoup aimé « Crotale diamant », votre dernier livre, je dois avouer avoir été mal à l’aise à la fin du livre parce que je me suis aperçu que je ne pouvais pas condamner le tueur et que je cautionnais presque ces meurtres.


Bravo ! C’est ce que j’ai ressenti : l’impunité. Je ne me suis pas sentie à l’aise non plus. J’ai longtemps hésité sur la fin. Mais bon, ce n’est qu’un roman, et c’est justement parce que c’est un roman qu’on peut se permettre de tourner le dos au couperet. Donc, l’effet voulu est réussi.
C’est vrai qui n’a pas eu envie de faire quelque chose à son voisin qui a empoisonné le chat ? Qui n’a pas eu envie de rendre la justice en tapant plus fort, pour bien faire comprendre qu’on a eu mal ? J’ai posé la question, de façon générale, dans mon entourage, c’est dans un murmure, un œil jeté par dessus l’épaule (comme si le quai des Orfèvres était derrière à l’écoute), qu’on me répond : « si on touche à mes enfants, je tue ! ». Mais de là à passer à l’acte, il y a un gap. Il faut bien que l’esprit expulse cette douleur contenue… Même pour un chat ! On imagine bien volontiers le voisin, la bave aux coins des lèvres, se tordre de douleur pour avoir ingurgité la fameuse mort aux rats qu’il distribue avec plaisir aux félins qui errent dans sa pelouse. Qu’on se rassure, mon voisin est toujours là… Toujours aussi con mais bien vivant ! (…)


Dernière question, votre dernier livre vient de paraître… et maintenant ? Vous avez des projets, des envies ?


Un autre travail est en cours, un autre polar qui me prendra encore plus de temps car il se déroule en huis clos, sur quelques jours. C’est plus prenant car plus ancré dans le dialogue et la psychologie. Pas le temps de souffler avec des pauses sur l’environnement des personnages. Je fais un zoom sur plusieurs personnages, tous aussi farfelus les uns que les autres, tous s’exerçant à dissimuler une grosse faille.
Mais mon plus gros souhait serait de voir mis en scène soit « Crotale diamant », soit le prochain roman. Avis aux amateurs… (…)

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