À marche forcée

" (...) Mel leva la tête vers elle pour lui dire ce qu’elle pensait de ses manières brusques, lorsqu’elle tomba captive de deux yeux bleus rieurs et d’un sourire à couper le souffle. Devant la beauté de la femme, sa colère s’effaça immédiatement. Elle oublia même qu’elle savait parler. Sa gorge était sèche, son cœur battait la chamade et elle se serait remise à genoux devant cette déesse si elle le lui avait demandé. Qui avait dit que les dalles de Bhaktapur étaient poussiéreuses ? Pas elle, ce n’était pas possible. (...) "

" (...) Laissant ses affaires à côté de son lit, Mel sortit et s’aventura parmi les bâtiments à la recherche des tentes signalant des alpinistes. Ne voyant rien, elle grimpa le contrefort qui dominait le camp en direction de l’Annapurna I. L’appréhension la reprit immédiatement à la vue des tentes orange avec le sigle Annapurna 97 écrit en blanc. Mel hésita. Maintenant qu’elle était là, à quelques mètres d’Anouk, elle se demanda si elle avait eu raison de venir. N’aurait-elle pas dû laisser ce merveilleux souvenir dans un coin de sa mémoire plutôt que de le briser misérablement si l’accueil qu’elle allait recevoir n’était pas à la hauteur de ses espérances ? (...) "

" (...) Prise d’une impulsion subite, Mel fit un pas en avant et déposa un baiser sonore sur les lèvres d’Anouk. Le regard de Mel reflétait une profonde tristesse après ce qui s’était passé, pourtant, au fond de son cœur, elle ne pouvait pas s’empêcher de penser qu’elles avaient survécu et rien que ça, lui redonnait espoir.
— Tout n’est pas perdu. Nous sommes ensemble, sourit doucement Mel en effleurant la joue d’Anouk du bout des doigts. (...) "

Vous aviez envie d’une romance, un livre léger, pour cet été ? "À marche forcée" n’est pas pour vous (…)  Mais si vous êtes prête (ou prêt, après tout) à descendre de ce nuage rose, accrochez-vous et suivez Mel et Anouk dans ce qui n’aurait dû être qu’une belle rencontre devant le temple Pashupatinah de Bhaktapur, au Népal (…)